jeudi 27 novembre 2014

PUNCH : They don't have to believe.

Ça aurait pu être un de ces groupes  interchangeables sans originalité, aucune ; sous-produit de ce que les banlieues résidentielles américaines de la white middle class savent nous pondre au kilomètre : une musique hardcore répliquée à l’infini, un espace  de révolte codifiée cristallisant l'angoisse du mâle adolescent face à un monde glissant et incertain. Plus ultras que leurs prédécesseurs à qui ils contestent une soi-disant  « légitimité », des ces groupes qui ânonnent avec la conviction du zélote un prêchi-prêcha copié-collé ad-nauseam : antifa, pro-végan, anti-homophobe, féministe. Un positionnement politico-arty  dont l’esthétique radicale vient souvent en contradiction avec les codes virils du genre.
Et PUNCH aurait très bien pu faire partie de ces groupes-là.
Mais voilà :  le quintette de Frisco au nom en forme de manifeste n’y va pas par 4 chemins, hésitant rarement ente le plexus et la trachée. La différence tient dans ce sentiment d’urgence totale et sans filet. Directe et sans afféterie, la musique sans être originale brille par une qualité d’exécution sauvage et maitrisée. Fragile équilibre de tous les instants porté à bout de bras par ce petit bout de femme en furie, qui s’escrime à hurler, frontale et possédée. Meghan O’Neil apporte au hardcore punk cette petite part de Yin (principe féminin) qui fait si souvent défaut. PUNCH  ne régurgite pas un catéchisme bien appris mais se l’accapare et l’incarne littéralement avec tous les excès propres au genre. Un batteur monstrueux propulsant le reste du groupe dans des strates encore insoupçonnées sur leur précédent album.
PUNCH ? une musique centrifuge.

L'Un.

PUNCH : "they don't have to believe" (Deathwish. 2014).

vendredi 14 novembre 2014

mixtape solo #3

2° mixtape par l'Un des energumènes. Sur le même principe que la précédente (superposition, modification d'enveloppe), mais loin d'être aussi méditatif... Plus tendu, tourmenté et fuligineux, comme au sortir d'un rêve agité dont on à peine à s'abstraire.



TRACKLIST :
Pantha du Prince & the Bell Laboratory : wave
Steve RODEN : Airform
MACHINEFABRIEK : Slapping Dance
BORBETOMAGUS & VOICE CRACK : #1 (asbestoshake)
I8U : Boson
HAXAN CLOAK : Mara
HAXAN CLOAK : Mirror Reflecting
HAFLER TRIO : Masturbatorium
David TOOP : The Slapping Gun
BARK ! :
HAFLER TRIO : FUCK
Steve FISK : amateur european
YOU FANTASTIC ! : riddler ep
Han BENNINK : another mess
CUT HANDS : rain washes over schaff
CUT HANDS : who no know go knows
MOUTHUS : century of divides
CARTER TUTTI VOID : V3
HIGH WOLF : Freedom or death
EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN : Durstieges Tier
SONIC YOUTH : Lee is free
Michael BROOK : vacant
Steve RODEN : Winter Couplet