jeudi 29 novembre 2012

OXBOW: Luxury of Empire / dvd



Manuel Liebeskind fait parti des fidèles et proches du quatuor de blues urbain atypique de San Francisco. Musicien lui-même, producteur, ayant même été tourneur de ce mythique combo, il fait leur son en concert et a donc partagé nombre de tournées, illustrées jusqu’à présent par le journal intime du chanteur Eugène Robinson (d’autre part performer en spoken words sur son livre FIGHT, tout un programme…). Le grand intérêt de ce documentaire est qu’il ait pu donc se rapprocher au plus prêt du quotidien de ce groupe dont la légendaire impressionnante prestation scénique fait envier plus d’un groupe.
Manuel ne s’est pas encombré de matériels superflu : muni d’un appareil photo numérique, il a pu capter les moments les plus anodins, les instants de joie partagée, les discussions d’intimité artistique. De son nom Still Before est donc un document précieux et pas seulement pour les fans, car on y découvre des personnalités attachantes, que l’on voit franchement transcendées lors des extraits de concerts.
Sous-titré dans la version française que voici, chaque moment de dialogue vous place proche d’eux, dans des instants d’écriture ou d’élaboration de concert ; les lives de cette tournée 2009 vous feront pénétrer dans un des groupes les plus respectés de sa génération, qui avait entrepris sur certaines dates d’incartades acoustiques au résultat subtiles et fines.

Dans sa version française, ce documentaire, ainsi qu’un concert dans son intégralité, et un deuxième doc de la française Mariexxme, aux tonalités de l’hommage appuyé, avec les armes d’une qualité visuelle servant le propos, en accord parfait avec la démarche de cette fan pour les fans.

Sorti il y a déjà un an, déjà un an que cette chronique traine sur mon ordi, ce dvd reste un objet trouvable idéal en cadeau de découverte d'un des plus grand groupe...tout court.
Oxbow, le groupe, pas la marque !

L'Autre


OXBOW: Luxury of Empire / dvd

 





et aussi le teaser du doc de mariexxme:

mardi 20 novembre 2012

LOSCIL : "Sketches from New Brighton"

Scott Morgan, qui pilote le plus tranquillement du monde son projet ambient Loscil depuis une bonne dizaine d'années, s'immerge au préalable dans un lieu donné jamais vraiment éloigné de chez lui, histoire d'en prendre le pouls et la température. Là, c'est dans une friche portuaire de sa pluvieuse Vancouver qu'il aura posé ses oreilles aux aguets pour en retranscrire l'idée du truc, bande-son possible pour un paysage ouvert aux éléments, univers sonore parallèle au pré-existant qui l'enveloppe de ses pulsations baignées dans des tonalités oscillant entre  chaud et froid. Ce septième ou huitième album s'inscrit posément dans le continuum des productions antérieures sans bouleverser le concept quasi aquatique parfaitement rodé jusqu'à l'érosion. Les textures amples tissent un mur liquide et massif. Seuls un rythme sourd aux battements graciles intra-utérins et de discrètes perturbations électroniques viennent perturber ce souffle continu, contemplatif et feutré. On se situe là aux frontières croisées de paysages transitoires brumeux et brouillés, d'un électro-dub radical mâtiné d'ambient-music exigeante et aboutie. Le voyage en hiver statique et vaguement floconneux, à contempler le théâtre d'un monde en sourdine, assis dans les herbes sauvages de l'autre côté de la rive, au confluent des vents d'altitude et autre courants sous-marins ; le pont rouillé à traverser, jamais très loin.

L'un

LOSCIL : "Sketches from New Brighton" (Kranky. 2012)
du son par ici et des news sur son site

mardi 13 novembre 2012

RETOX: Post Locust


Premier truc: à déconseiller pour les réveils en douceur. Il faut avoir envie d'hurler contre le réveil, de courir dans le froid se rouler dans la neige, de mettre un disque à fond pour ne pas cligner des yeux au volant...Retox agite les neurones. Rien à faire pour y résister.
Dans la lignée de Locust, deux de ses membres sont présents, on envoie trois accords, le plus vite possible, on oblique au bout d'un moment pour changer de rythme, tendre les cordes sur d'autres frets, crier un hymne simple et concis. Ce sont des brûlots punk hardcore, comme à la meilleure période, du millésimé. La batterie au charley sautillante, frénétiquement sur du deux temps, assène. Nous on se rassure sur les 1'20 que durent chacun des morceaux. On peut rajouter à ses références le métal par couleurs données par la guitare porteuse de puissance et vectrice d'agressivité. Pour leur part, eux préfère parler de surf tant le côté fun parait évident. Ou alors plutôt la tristesse des californiens... et le vague à l'âme...

Le rock est vivant, toujours et encore. Renaissant comme ici sur des cendres encore chaudes mais renaissant plus violemment. on y parle l'horreur, de politique, de révolte, bref de ce qui fait ce début du XXIeme. A coincer sur l'étagère dans l'enfer de la dsicothèque, dès la sortie de leur album.
On nous annonce une tournée au printemps, parfait , on aura le temps de se mettre en jambe avec par exemple Converge!

Chronique courte et concise en accord avec la forme qu'ils ont adopté; faites comme eux : "piss elegant!".



L'Autre

https://retox.bandpage.com/ vous pourrez y écouter pas mal de morceaux et avoir leurs actus.